Joëlle Burou-Strauser, philosophe de formation et Maître de Conférences à l’Université de Lorraine, nous a livré une réflexion « humaniste » dans le cadre d’une conférence intitulée : "Accès à l’autre et accès à soi", partant d’une idée simple, à savoir que la loi de 2005 est souvent limitée pour le grand public à la question, certes centrale de « l’accessibilité », alors que, selon elle, c’est une vision insuffisante même si « beaucoup d’encre coule à son sujet ».

Elle a livré pendant plus de 45’ une réflexion philosophique dense sur ce qui est au cœur, selon elle, de la loi sur le Handicap de 2005 :

« Je pense que, s’il est certes nécessaire d’avoir accès à des lieux, à des installations, des commerces, des institutions, des services, etc., ce n’est pas suffisant. Ce qui est essentiel, c’est l’accès à l’autre, aux autres. On sait que le rapport à l’autre, les rapports à l’autre et aux autres sont constitutifs de ce qu’est la personnalité de chaque individu. C’est établi par toutes sortes de disciplines dont, au premier rang, la psychanalyse. L’accès à l’autre, c’est précisément ce qui permet l’accès à soi-même, et à ce qui, en chacun, est de l’ordre de l’altérité. Je me propose donc de réfléchir sur cet « accès » pour en venir à la nécessité de la reconnaissance mutuelle sans laquelle aucune loi au monde ne peut être efficace.(…) »

Retrouvez ci-contre le texte de son intervention