Les associations de solidarité sont appelées à approfondir leur originalité pour asseoir leur viabilité. Elles se démarquent d’autres manières d’entreprendre dans leurs finalités - la solidarité et la non lucrativité - et dans leurs « ressources humaines » – notamment bénévoles et salariées. Enfin elles se distinguent d’une classique prestation de service dans la mesure où il ne s’agit pas d’acheter un produit fini ou un service déterminé à l’avance : l’accompagnement de la maturation de la demande du bénéficiaire fait partie du service à rendre aussi bien que l’accès à une offre d’action susceptible de lui répondre. La nature de leurs rapports sociaux est un facteur clé de la viabilité des associations de solidarité. Les fins influant sur les moyens et les moyens sur les fins, il leur revient de construire leurs propres outils RH en s’appuyant sur la participation des différentes parties prenantes. Ils permettent d’organiser la répartition du travail entre les divers acteurs de la solidarité concernés, de disposer d’une cartographie de l’organisation collective du travail et des compétences et de fonder les rapports sociaux. Parmi les outils RH de base à se réapproprier selon une démarche partagée, il existe des outils de positionnement : fiche de fonction, fiche de poste, document unique de délégation ; des outils pour accompagner le changement : entretien annuel d’évaluation, entretien professionnel, formations pratiques in situ et formations professionnelles, recrutement et intégration. Ces outils servent aussi de base pour une gestion prévisionnelle des emplois et compétences et pour accompagner des évolutions stratégiques, par exemple des coopérations.
Hélène Dolgorouky (Uniopss)
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